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En Corée du Sud, le gouvernement identifie 8 000 médecins en grève, susceptibles d’être suspendus

Le gouvernement sud-coréen a affirmé, mardi 5 mars, avoir identifié 7 800 internes en médecine ayant poursuivi leur grève malgré l’ultimatum fixé par le gouvernement, qui s’est engagé à suspendre leurs licences médicales.
Quelque 9 000 jeunes médecins ont démissionné et cessé de travailler il y a près de deux semaines pour protester contre une augmentation des admissions dans les écoles de médecine à partir de l’an prochain, une mesure visant à améliorer l’offre de santé pour une population vieillissante. La plupart de ces professionnels ont poursuivi leur mouvement après la date limite du 29 février fixée par le gouvernement pour qu’ils reprennent le travail, sous peine de sanctions.
« Dès que nous aurons la confirmation qu’ils ont violé l’ordre de reprendre leur travail, nous leur enverrons un préavis » leur notifiant que leur licence médicale a été suspendue, a déclaré lors d’une conférence de presse le deuxième vice-ministre de la santé, Park Min-soo.
Cet arrêt de travail, très suivi, a fait des ravages dans les hôpitaux sud-coréens, contraints d’annuler des traitements cruciaux et des opérations chirurgicales, ce qui a amené le gouvernement à porter son alerte de santé publique au niveau le plus élevé. Selon le ministère de la santé, près de la moitié des opérations chirurgicales prévues dans certains grands hôpitaux ont été annulées depuis la semaine dernière.
La loi sud-coréenne interdit aux médecins de faire grève, et le gouvernement a demandé cette semaine à la police d’enquêter sur les personnes liées au mouvement. Le gouvernement sud-coréen souhaite que 2 000 étudiants supplémentaires soient admis dans les écoles de médecine chaque année à partir de 2025, afin d’améliorer l’un des ratios médecin/population les plus faibles parmi les pays développés, dit-il.
Les médecins craignent que la réforme n’érode la qualité des services et de l’enseignement médical, mais ses partisans les accusent de vouloir préserver leur salaire et leur statut social. Selon les sondages, environ 75 % de la population soutient cette réforme.
Le Monde avec AFP
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